Abraham Estin, médecin humaniste
 
Abraham Estin, gosse de Grodon


 

Fille d’Abraham Estin, décédé en 1983, je l’ai accompagné dans son écriture jusqu’à la conclusion, au terme de sa vie, du Petit-fils de Yossef-qui-ne-jure-jamais. Après maints efforts infructueux pour faire publier le livre (Historique du texte), j’ai décidé de le mettre moi-même en ligne.

Au départ, ma motivation était surtout de garantir que l’œuvre resterait conforme à l’esprit dans lequel elle fut écrite indépendamment des desiderata de tel ou tel éditeur. Peu à peu, j’ai également compris l’intérêt pour le public de découvrir un roman enrichi par des documents extérieurs et aussi de prendre ce texte comme support pour une réflexion littéraire susceptible peut-être d’inciter à se lancer dans le roman historique.

Entre-temps, j’avais mis à jour d’autres œuvres d’Abraham Estin, et notamment des articles et récits autour du thème de la médecine, dont j’ai pensé qu’ils méritaient bien d’être publiés eux aussi, ou réédités.

Dès le début, mon propos a certes été d’honorer le souvenir de mon père, mais bien plus encore de favoriser l’essaimage de son message humaniste, avec lequel je me sens en accord et qui, à mon avis, n’a rien perdu de sa pertinence.

*

Chemin faisant, j’ai reçu des appréciations et des aides précieuses venant d’horizons différents. Si je reste la pilote dans ce périple qui est loin d’être achevé, je constate que l’aventure a pris un tour nettement plus collectif, ce qui non seulement me facilite la tâche mais me réjouit fort, car cela amplifie la résonance de l’entreprise. Donc, quand sur le site il est dit « je », il s’agit de Colette-Rebecca Estin ; quand il est dit « nous », ce sont toutes les personnes qui m’ont encouragée et continuent de me soutenir même si elles ne se connaissent pas forcément entre elles.

Le support a tout d’abord été financier et la création de ce site a été rendue possible par les contributions généreuses de plusieurs personnes, citées ici par ordre alphabétique : Zeev Alumot, Bathia et Benni De Leeuw, Marc Fiszman, Yoram Joffé, Monique Rolland, Bob Rostain, Shimon Stern, Joseph Szwarc.

Pour ce qui est de la mise en œuvre du site, j’ai été épaulée quasiment dès la première heure par mon amie Valérie Maillard, enseignante en lettres, qui a relu le roman plusieurs fois avec sagacité. Elle m’encourage aujourd’hui encore à considérer les matériaux du site comme un réservoir disponible pour le développement de projets à caractère pédagogique.

Shimon Stern, cousin d’Abraham Estin, m’a fourni avec enthousiasme et promptitude quantité d’informations généalogiques et autres documents familiaux signifiants ; une partie de ces matériaux viendra plus tard enrichir la rubrique biographique.

Joseph Szwarc, un ami d’enfance de mon père, m’apporte un appui inestimable et inlassable  en relisant minutieusement à la fois les textes que j’écris pour ce site et les œuvres d’Abraham Estin. « Gardien » du site www.grodnoonline.org, il m’alerte au fur et à mesure sur les risques de confusions, voire d’inexactitudes. La rubrique Polyglottie doit presque tout à ses explications orthographiques et phonétiques. Il a traduit des documents du polonais et du russe, mis en valeur les plans de Grodno (Galerie de photos) et dressé la liste des Gens de Grodno ainsi que celle des membres la famille du narrateur.

C’est le rabbin Yitzchak Kofman (www.JewishGrodno.com), de l’actuelle communauté juive de Grodno, qui m’avait indiqué l’adresse de Joseph Szwarc.

Ruth Markus, lors d’une de ses visites à Grodno, a repéré l’endroit où avait vécu la famille de mon père (Plan de Grodno, n°14) et photographié le bâtiment de l’ex-usine de tabac où travailla mon grand-père, Wolf Epsztejn.

J’ai reçu aussi des photos de ’Hagit Erel et Robert Degournay.

Claudia Wolf a traduit des lettres en allemand envoyées par mon père de Buchenwald dont je publierai plus tard des extraits. Susana Lebrun a pu me fournir des éclairages importants sur ma famille ; ils seront exposés lorsque sera présenté en détail le lignage d’Abraham Estin.

Béatrix de Lambertye, la webmestre, a su créer un site en harmonie avec l’énergie de mon père et elle poursuit son ouvrage avec sensibilité et intérêt.

Enfin, je souhaite formuler à titre posthume ma profonde gratitude à Anne Fontaine (1922-1996) - dont une aquarelle figure vers la fin du diaporama Traces, et dont le nom a été donné à la médiathèque d’Antony (92). Dès sa première lecture, elle exprima sa foi dans le roman, étayée par des commentaires de texte abondants et précis, dont des extraits seront insérés dans la rubrique Genèse. Par la suite, alors que mon père en était à la phase finale de sa maladie, elle s’engagea à fond à mes côtés pour faire un travail de réduction demandé par les éditions Gallimard (Historique du texte). Même si le livre ne fut pas retenu par le comité de lecture final, ce furent là de grandes heures !

Alors, peut-être un jour aurez-vous envie, vous aussi, d’apporter votre pierre à l’édifice.


Colette-Rebecca Estin



 






© Cercle des Amis d'Abraham Estin - 75012 Paris